L’épéiste Max Heinzer fait partie de l’élite mondiale des escrimeurs. À titre privé, ce jeune homme de vingt-neuf ans est un pêcheur passionné qui prend plaisir à défendre la protection de l’environnement.
Tu fais partie des meilleurs escrimeurs du monde et tu as participé aux Jeux olympiques de Londres et de Rio. Quel est ton prochain objectif de carrière?
Max Heinzer: Il me reste encore beaucoup de buts à atteindre. La saison prochaine, je veux gagner la Coupe du monde des épéistes. Pour cela, je dois fournir des prestations constantes aux tournois de la Coupe du monde.
As-tu déjà pensé à ce qui viendra après l’escrime?
Évidemment. Mon diplôme de Bachelor en sciences du sport de l’Université de Bâle me sera alors très utile. Je me vois tout à fait entrer dans le management sportif.
Ton métier, c’est l’escrime. Mais pendant tes loisirs, tu as une prédilection pour la pêche. Pour quelle raison?
La pêche me permet de retrouver mon équilibre physique et mental. Mais la nature aussi me fascine – et j’en jouis avec une intensité toute particulière sur mon bateau de pêche sur le lac de Zoug.
T’engages-tu pour la protection de l'environnement?
En qualité de pêcheur, il y a belle lurette que je connais l’importance d’une nature intacte. Nous les pêcheurs, nous apportons une contribution importante au soin des plans et des cours d’eau. Nous débarrassons notamment les berges de leurs déchets sauvages ou aidons les truites lacustres à frayer. Ainsi, j’ai participé l’année dernière – avec les inspecteurs de la pêche du canton de Zoug – au ramassage électrique des truites lacustres prêtes à frayer dans la Lorze zougoise. Nous avons donc été à même d’inséminer artificiellement le frai et de sauvegarder ainsi toute une génération de poissons, les jeunes poissons issus de la reproduction naturelle ayant été détruits par de violents orages. Après notre intervention, nous avons bien évidemment relâché les femelles.
Est-ce que tu es assidu au tri des déchets chez toi?
Je me donne au moins de la peine... (Il rit) …Mais soyons sérieux: le consommateur qui sépare ses déchets à la maison déjà contribue grandement à la protection d’un environnement intact. En ce qui me concerne, je rapporte les bouteilles en PET vides quand je vais faire mes courses. C’est la solution la plus confortable, selon moi. Quel est l’impact des «pipoles» qui s’engagent publiquement pour une bonne cause, par exemple la protection de l'environnement? Il ne faut assurément pas surévaluer l’influence des «pipoles». Mais c’est grâce à notre notoriété que nous pouvons interpeller et sensibiliser directement les jeunes et les rendre attentifs aux thèmes importants de notre société. Une chose en tout cas est claire: ceux qui s’engagent publiquement pour une bonne cause doivent aussi la défendre en toutes circonstances.